Il existe plusieurs classements pour les arts martiaux chinois.
Le premier est géographique :
Les boxes du sud (nan quan)
Les boxes du nord (bei quan)
On trouve ce dicton "nan quan bei tui" : poings dans le sud, jambes dans le nord. En vérité, la réalité est plus complexe, on trouve dans le nord des styles utilisant essentiellement les mains / poings comme par exemple le xing yi quan (boxe de la forme et de la pensée) et dans le sud le style "gou quan" (boxe du chien) assied sa stratégie sur les coups de pieds. Disons que les styles du nord (bei quan) se caractérisent par des mouvements amples et un relâchement du corps, les styles du sud ont des mouvements plus courts avec endurcissement du corps.
Le deuxième classement est apparu au 19ème siècle :
La famille des boxes externes (waijia):
Boxe de shaolin et toutes les autres boxes
La famille des boxes internes (neijia):
Taiji quan (Taichi chuan), Xing yi quan, Bagua Zhang (Pakua Chang) et Liuhebafa
A savoir:
Suivant la "légende", les boxes externes seraient nées au monastère de shaolin
(bouddhiste) et utiliseraient la force musculaire. Cette classification est aléatoire, la plupart des styles externes n'ont pas comme origine le temple shaolin.
Les boxes internes auraient pour origine le mont Wudang (taoîste) et utiliseraient la force interne (Qi).
Ceci est très simpliste, car on sait aujourd'hui que les écoles internes ne sont pas nées sur le mont wudang et utilisent aussi bien la force musculaire que le qi.
Cette répartition interne / externe fût mise au point à Pekin en 1894 et diffusée par les professeurs de boxes dites internes.
Un troisième classement peu se faire aujourd'hui :
Les boxes anciennes traditionnelles
Les boxes modernes sportives
A partir de 1949, le wushu se modernisa selon deux axes, les exercices de santé (qi gong) et le sport. Certaines pratiques martiales comme le taiji quan ont subi une transformation pour devenir "une gymnastique douce de santé" (en gardant parfois l'entraînement martial).
Certains styles comme le nanquan moderne sont devenus des boxes de démonstration n'ayant que peu d'applications martiales. Des boxes sportives ont été créées pour accentuer le dynamisme et le spectacle comme le chang.
Avec cette multitude de styles, il n'existe pas d'uniformité en boxe chinoise. De nombreuses boxes sont issues du cercle familial. La transmission s'effectuait de maître à disciples. On retrouve aujourd'hui des styles anciens et modernes. La plupart des boxes sont désignées par quan (boxe, poing), men (école, style), pai (courant, école).
Exemple: Nan quan (boxe du sud), chang quan (la longue boxe), shaolin pai (le courant de shaolin), ziarn men (école naturelle).]
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Sources pour ce texte:
Dictionnaire des arts martiaux chinois
T. Dufresne et J.Nguyên Edition budostore épuisé